Bike
1 minutes
Night Chase - Loïc Bruni
Dans la vidéo Night Chase, Loïc Bruni s’est lancé le défi d'une course poursuite en VTT DH de nuit chassé par un drone équipé de LED sur sa piste maison de Mandelieu en France.
Loïc Bruni, le champion du monde élite 2015 de VTT DH nous offre quelques fractions de secondes d’un spectacle improbable : une descente de nuit sur une piste du Sud de la France, chez lui, à Mandelieu. Poursuivi par un drone éclaireur, et un autre, filmeur. Un pilote iconique du circuit downhill mondial sur son vélo de haute précision, et quatre autres aux manettes d’outils de production cinématographique customisés et aériens pour un film de 1:30 minutes. Le tout pour une première mondiale dans le VTT.
Une prouesse sportive (gaps, passages techniques, wall ride...) autant que technique pour concrétiser une descente à VTT nocturne avec un champ de vision pour le pilote réduit au quasi néant - 15 mètres tout au plus devant le rider. Pour ajouter à la difficulté, il roule sur deux pistes, dont une fraîchement shappée, ou l’ombre des arbres dansant sur la piste vient ajouter au côté déstabilisant du challenge.
Loïc Bruni est revenu avec nous sur cette incroyable session.
D’où est venue cette idée de ride de nuit, éclairé à la lumière d’un drone ?
Tout a commencé quand Hadrien Picard m’a contacté avec Red Bull. Ils avaient cette idée folle de faire une vidéo de nuit avec une lumière volante, sur un drone. L’idée avec l’air sympa, je me suis dis « c’est cool, c’est du jamais vu ».
Qu’est ce qui t’a plu dans le projet ?
Ce n’est pas facile d’innover quand tu fais des vidéos. Tu as un gars comme Semenuk qui fait des gros tricks et qui innove dans son sport. Mais en DH (VTT Downhill) c’est assez difficile. Je me suis dis que ce serait fou de faire ce projet et Red Bull France a permis de réaliser ça.
Qu’est ce qui a été le plus difficile ?
Techniquement c’était assez tendu des fois ! La lumière était au dessus de moi et le drone volait en me suivant le long de la piste. Avec le mouvement du drone et les arbres ça faisait des ombres énormes qui bougeaient assez vite sur le sol. Du coup tous mes repères étaient perturbés. Je connais la piste par cœur mais avec ces ombres j’ai été surpris en ridant, je ne reconnaissais plus rien. C’était vraiment un gros défi ! Parfois je devais deviner ce qui allait suivre et anticiper la piste. Ça m’avait l’air plus simple sur le papier que ça l’a été en réalité !
Comment est-ce que vous avez fait pour assurer ta sécurité malgré tout ?
Pour les passages plus risqués on a dû toujours trouver des moyens de faire en sorte que la visibilité soit suffisante pour moi, sans mettre des gros spots et gâcher l’effet du drone. Par exemple, sur une grosse ligne où la visibilité n’était pas bonne on a mis quelques petites lampes pour éclairer la réception et m’aider à anticiper la suite de la piste. Je ne pouvais pas voir grand chose avec la nuit et tous les arbres.