Le Dakar est l’un des rallyes-raid les plus durs et légendaires au monde. Comment te prépares-tu pour un tel défi?
“Sport, repos et moments en famille et entre amis. Ce sont les trois priorités dans les semaines qui précèdent le Dakar. On sait que les trois semaines de course seront très intenses, donc j’aime prendre un peu de repos juste avant."
L’année dernière, tu as terminé deuxième au classement général. Cela change-t-il ton approche pour cette année?
"Honnêtement, je tente de ne pas changer mon approche, car celle de l’année dernière a bien fonctionné. Bien sûr, mon statut a évolué... Cette année, les autres s’attendent à ce que je fasse encore mieux, et moi aussi. Mais je trouve ça surtout excitant."
Au fond, il ne me reste plus qu'à gagner. Mais il faut être réaliste aussi.
Quelle est ton ambition pour cette édition?
"Mon ambition est claire: j’ai terminé deuxième, donc la prochaine étape logique est de gagner. Mais il faut rester réaliste. Le Dakar est une course où l’expérience joue un rôle clé, et je suis encore jeune. Si je finis à nouveau sur le podium cette année, ce sera déjà un excellent résultat."
Tu pourrais devenir le premier Belge à remporter le Dakar depuis Jacky Ickx en 1983. Cela te trotte-t-il dans la tête?
"Pas encore vraiment, mais je vais tout faire pour suivre son exemple! Je n’ai pas encore totalement intégré que c’est réellement possible, mais je vais donner le maximum pour décrocher cette victoire."
Y a-t-il une étape que tu vises particulièrement?
"Depuis l’année dernière, il y a une spéciale en deux jours. C’est un format inédit, et je pense que cette année, elle sera encore plus difficile. C’est une spéciale qui reflète l’esprit authentique du Dakar: souffrir, dormir seul dans une tente au milieu du désert, vivre sur des rations de survie... C’est exactement le genre de défi qui me plaît, et j’aimerais beaucoup la remporter."
Dans une course comme le Dakar, on sait à l'avance qu'il y aura des défis à relever. L'important, c'est d'être OK
Dormir dans le désert, affronter la chaleur, gérer une navigation complexe… Comment fais-tu face à toute cette pression?
"Les défis et les problèmes font partie intégrante du Dakar. Le plus important, c’est de les accepter et de rester calme. Peu importe le problème – une panne mécanique ou un souci de navigation par exemple – il faut le gérer simplement et efficacement, sans trop de conséquences, pour repartir rapidement. Garder son calme, c’est une compétence clé dans ce sport, et cela s’apprend. Avant, je me laissais facilement frustrer, mais j’ai appris à réfléchir posément et à trouver des solutions."
Quelle est ta plus grande force au volant?
"Mon expérience en rallye est un gros atout. Cela m’a appris à rechercher la vitesse pure. De plus, j’ai beaucoup d’expérience pour m’adapter aux imprévus et garder mon sang-froid dans la voiture."
Et les points sur lesquels tu dois encore progresser?
"Il y a certaines situations où je manque encore d’expérience. Mon nouveau copilote m’aidera certainement à prendre rapidement les bonnes décisions. Et comme tout le monde, je peux toujours apprendre à aller encore plus vite. Dans les dunes, par exemple, il faut parfois une technique de conduite très spécifique, et je peux encore m’améliorer là-dessus."
Que fais-tu juste avant de partir pour l’Arabie Saoudite?
"Je fais mes bagages, souvent à la dernière minute. (rires) Je passe aussi du temps avec mes proches, car je sais que pendant trois semaines, je vais être complètement déconnecté. C’est donc Noël, un verre avec des amis… avant de commencer le Dakar dans un état d’esprit très cool."