C'est reparti. La saison 2022 de MotoGP débutera le 6 mars prochain avec le traditionnel Grand Prix de nuit de Losail, au Qatar. Pour que vous soyez fin prêt, on a décidé de répondre aux questions que vous pourriez vous poser sur le MotoGP.
Pourquoi ça s’appelle MotoGP ?
Pour Grand Prix moto, tout simplement. Cette compétition de course de vitesse rassemble les 24 meilleurs pilotes mondiaux de la discipline, réparties dans 12 écuries.
Le Championnat du Monde se déroule chaque année entre mars et novembre et comprend trois formats de courses : le MotoGP, la catégorie reine, et les catégories Moto2 et Moto3, des formats qui permettent aux jeunes pilotes de faire leurs armes et aux constructeurs de faire évoluer les moteurs. Voilà, les bases sont posées.
Comment ça fonctionne ?
Chaque Grand Prix se déroule sur 3 jours en 3 grandes étapes : des essais libres, des séances de qualifications et enfin la course.
Lors du départ de la course - qui dure 45 minutes pour environ 115 km - les pilotes sont disposés en rangées de trois et l'ordre de la grille de départ est défini par le classement établi lors des séances de qualifications.
Comme pour la Formule 1, le classement du MotoGP fonctionne selon un système de points. Le vainqueur est celui qui en accumule le plus au cours de la saison, tout simplement. En course, pendant les essais ou les qualifications, le non-respect du règlement est passible de sanctions qui peuvent avoir des répercutions sur le classement. La règle, c'est la règle.
Quelle est la puissance des motos ?
Le championnat du monde MotoGP se dispute avec des moteurs prototypes de 1000 cm3 pour une puissance de 240 chevaux. Concrètement, les pilotes de MotoGP roulent en moyenne entre 160 et 185 km/h (au tour) sur les circuits. Mais ce chiffre prend en compte les nombreux freinages effectués et ne reflète pas réellement la puissance maximale de ces moteurs. Si on veut s’en faire une idée, il faut savoir que le record officiel de vitesse (co-détenu par Johann Zarco et Brad Binder) est établi à 362,4 km/h. Vous trouvez ça impressionnant ? C’est pourtant presque deux fois moins rapide que le record du monde de vitesse à moto, détenu par Rocky Robinson, qui a été flashé à 605,697 km/h sur son streamliner.
Ce n’est pas trop dangereux ?
Alors oui, à une vitesse pareille, on pense forcément au danger que de telles courses représentent et aux accidents - parfois mortels - qui arrivent fréquemment. Qui n’a jamais vu un pilote de MotoGP chuter lourdement à cause d’un virage mal négocié et glisser au sol sur des dizaines de mètres ? Pour limiter ce danger, des normes de sécurité ont été établies au fil du temps.
Si les motos n’offrent aucun système de sécurité pour le conducteur à part une coupure du moteur si nécessaire ou le montage de pneus spéciaux selon la route, ce n'est pas de le cas de la tenue des pilotes. La combinaison doit notamment être munie d’un système d’airbag qui couvre au minimum les épaules et la clavicule. Une protection arrière complète ou centrale est optionnelle. Le reste de l’équipement, lui, doit être homologué par Fédération internationale de motocyclisme.
Pourquoi les pilotes sortent leur jambe quand ils freinent ?
Non, ce n’est pas pour ralentir la moto à l’aide de leur pied, évidemment. Malgré les normes de sécurité, la semelle de la botte ne résisterait pas bien longtemps au frottement contre le bitume…
On explique ce geste de différentes façons : pour certains pilotes, sortir la jambe permet d’effectuer un changement rapide de gravité de la moto. L'idée ? Améliorer l'équilibre au freinage pour mieux tourner. La deuxième raison évoquée est beaucoup plus simple : certains pilotes le feraient juste pour se donner un style. On vous laisse en juger.
Et pourquoi ils posent le genou à terre dans les virages ?
Qui n’a jamais été impressionné par les déhanchés des pilotes dans des virages ultra serrés ? Personne. Mais pourquoi font-ils ça, au juste ?
Tout simplement parce que cette technique peut faire gagner un temps précieux aux pilotes. Premièrement, elle leur permet de mieux cerner leurs limites. Le fameux "posé de genou" effectué dans les virages leur fourni un bon repère sur l’angle d’inclinaison de leur moto. C’est également grâce à ce contact, entre la piste et le genou que la moto éviterait de glisser si le train arrière perdait son adhérence. Le second avantage de cette technique est qu’elle leur permet d’aborder les virages avec moins d’angle, tout en conservant une vitesse de passage identique. Le risque de chute est alors réduit.
Est-ce que tout le monde peut devenir pilote de MotoGP ?
Non pas vraiment. Devenir pilote de Moto GP ne s'improvise pas comme ça et l'aisance apparente avec laquelle ils évoluent sur les circuits est le fruit de plusieurs années de travail acharné. Si certaines qualités sont innées - comme avoir une excellente vue - d'autres, notamment physiques, se gagnent au prix d'entraînements intensifs.
Et oui, car on ne manie pas une moto d'au moins 157 kilos sans une préparation physique digne des plus grands boxeurs. Et on ne vous parle même pas du nombre de G que les pilotes encaissent à longueur de temps sur les circuits. Si certains exercices leur sont plus que vivement recommandés - la musculation par exemple - chaque athlète a ses petites préférences pour se préparer au mieux physiquement. Aleix Espargaro fait beaucoup de vélo, quand Johann Zarco privilégie l'escalade, par exemple.
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