Oracle Team USA n’a pas démarré la compétition de la meilleure des façons, c’est le moins que l’on puisse dire. Le vainqueur de l’America’s Cup 2010 s’est vu infliger deux points de pénalité avant la course, pour un acte de tricherie constaté lors d’une épreuve antérieure. Ensuite, les Américains ont été à deux doigts de subir une véritable raclée, leurs adversaires d’Emirates Team New Zealand menant 8 à 1 il y a une semaine de cela. Il ne fallait alors qu’une petite victoire à ces derniers pour s’adjuger le titre. Les choses étaient bien mal embarquées.
Mais c’était sans compter le formidable esprit de rébellion des Américains, qui ont réussi à tirer le meilleur, péniblement certes, de leur AC72 au fil des jours.
À 8-1, nous étions dos au mur. Les gars n’ont pas tremblé.
-Jimmy Spithill
Les Néo-Zélandais avaient même pris l’avantage au début de la 19e et dernière course. Mais la maestria de l’équipage américain, du capitaine Jimmy Spithill et du quadruple médaillé d’or olympique britannique Sir Ben Ainslie, a permis aux defenders d’inverser la tendance et de décrocher la victoire finale.
« C’était une course fantastique. Nous n’échangerions le scénario de la course pour rien au monde » a déclaré Spithill. « Nous sommes revenus de loin. Les gars ont fait preuve de beaucoup de cœur ».
« Tout seul, vous n’êtes rien. Mais une équipe comme celle-ci vous permet de briller… À 8-1, nous étions dos au mur. Les gars n’ont pas tremblé ».
« C’est l’un des plus beaux retournements de situation auquel nous ayons pu assister, peut-être pas dans l’histoire de tous les sports, mais certainement dans celle de la voile » a commenté Ainslie, avant d’ajouter : « Je suis très honoré d’avoir participé à cet exploit ».
« Nous avons poursuivi sur notre lancée de bons résultats et nous avons commencé à croire en nous. C’est dans ces moments-là que l’on devient fort ».