Une image de la console 32-bit Sega Saturn.
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Games

10 jeux Sega Saturn à essayer une fois dans sa vie

Voici la liste des 10 jeux Sega Saturn auxquels vous devez absolument jouer. Et peu importe votre âge.
Écrit par Damien McFerran
Temps de lecture estimé : 9 minutesPublished on
La Sega Saturn a incontestablement été la grande perdante de la guerre des consoles 32-bit. Elle a été largement surpassée dans les ventes par sa rivale, la Sony PlayStation, alors qu’elle est sortie après la Sega Mega Drive, console 16-bit extrêmement populaire.
Même si ça peut vous faire penser qu’elle manque de jeux vraiment incontournables, la réalité est très différente. La Saturn était non seulement soutenue par les équipes de développement de Sega (qui étaient parmi les plus talentueuses au monde à l’époque), mais elle a aussi eu droit à quelques exclusivités intéressantes dans son Japon natal. Malheureusement, beaucoup d’entre elles ne sont jamais sorties chez nous. Même si ça représente un obstacle pour les nouveaux venus (acheter une console et des jeux en import est cher et compliqué), la console offre un challenge satisfaisant pour les joueurs assez audacieux pour le relever. On a donc compilé une liste des dix jeux incontournables de la Saturn, venus du monde entier et qu’on recommande grandement à quiconque ayant un intérêt même limité pour cette brave console oubliée.

Panzer Dragoon Saga

Même si Panzer Dragoon et Panzer Dragoon Zwei sont tous les deux des titres incroyables qui méritent d’être sur cette liste, c’est le troisième opus de la série qui est peut-être devenu le plus célèbre avec le temps. C’est assez ironique quand on sait qu’il abandonne le style rail shooter pour prendre un virage plus RPG traditionnel. Réparti sur quatre disques et doté d’une histoire épique qui ferait rougir Final Fantasy, Panzer Dragoon Saga reste un classique du genre, non seulement pour sa quête captivante, mais aussi pour son système de combat unique qui mélange le temps réel et des éléments de tour par tour pour un résultat incroyable. Dernier jeu Saturn à être sorti en dehors du Japon, Panzer Dragoon Saga n’a été disponible qu’en exemplaires limités. Si on combine ça avec son noble statut chez les amateurs de rétro, ça donne un objet assez collector.

Radiant Silvergun

Sorti seulement au Japon, Radiant Silvergun est incontestablement un des meilleurs jeux de shoot de l’histoire. Développé par Treasure (le studio responsable de jeux comme Gunstar Heroes et Astro Boy sur la Game Boy Advance), ce titre à défilement vertical mélange des graphismes en 2D et en 3D pour créer un genre de spectacle dont peu de gens pensaient la console capable. Vous avez droit à une grande variété d’armes dès le départ, et devez trouver comment les utiliser au mieux. Le jeu a un système de progression proche d’un RPG : à chaque niveau, votre arsenal gagne en puissance, ce qui vous encourage à répéter vos tentatives. Vous aurez besoin d’une Saturn japonaise pour y jouer, et aussi de pas mal d’argent. Mais si vous n’avez pas envie de trop dépenser, sachez que le jeu a été remasterisé en HD pour une version Xbox 360 en 2011.

Shining Force III

La réponse de Sega à la série Fire Emblem de Nintendo n’a jamais vraiment eu l’attention qu’elle méritait. C’est vraiment dommage quand on sait à quel point ce titre Sega Saturn était fantastique. Ce jeu de stratégie basé sur une grille est doté d’une intrigue profonde et de la possibilité de faire monter de niveau les personnages pour changer leurs capacités. Tout ça permet à ce titre d’occuper facilement plusieurs mois de votre vie, en supposant que vous puissiez obtenir un exemplaire du jeu à un prix raisonnable. En effet, Shining Force III a été l’une dernières sorties sur Saturn chez nous, il est donc incroyablement rare. Et même si vous le possédez, vous aurez un sentiment mitigé : c’est en fait la première partie d’une trilogie de titres, dont chacun est raconté depuis le point de vue d’un personnage différent. Les deuxièmes et troisièmes parties n’ont jamais été traduites en anglais et restent des exclusivités japonaises. Donc si vous ne parlez pas japonais, l’histoire reste inaboutie.

Burning Rangers

Il n’existe pas beaucoup de jeux où vous devez combattre le feu. Mais quand il y en a, ils valent généralement le détour. Burning Rangers implique une bande de pompiers du futur et tourne avec un des moteurs 3D les plus impressionnants de la Saturn. Le but est d’explorer différents bâtiments en feu et d’évacuer en sécurité les gens piégés dedans. Les superbes graphismes et l’excellente présentation globale de ce jeu en font un classique un or massif. Et la possibilité d’utiliser le contrôleur analogique de la Saturn le rend encore meilleur. Même si ce jeu a eu droit à une sortie en dehors du Japon, il est assez rare aujourd’hui donc attendez-vous à payer assez cher. La version japonaise (qui est livrée avec un CD de musique) est moins chère, mais le jeu repose sur des instructions vocales pour trouver le chemin à suivre dans chaque lieu, donc vous allez avoir du mal si vous ne comprenez pas le japonais.

Nights Into Dreams

La Saturn n’a jamais eu droit à un vrai jeu Sonic (la compilation Sonic Jam ne compte pas vraiment), mais elle a eu Night in Dreams, qui est encore meilleur selon certains. Développé par Sonic Team et compatible avec la manette analogique de la Saturn (le jeu était livré avec la manette), Nights n’est pas vraiment un jeu de plateforme, puisque vous passez beaucoup de temps à planer avec élégance dans les airs. Les superbes graphismes et la musique entraînante en font un titre populaire chez les fans de Sega. Et la suite sortie sur Wii était assez sympa, mais elle ne retrouvait pas vraiment la même magie.

Shining the Holy Ark

Se déroulant dans le même univers que Shining Force, Shining the Holy Ark est la suite de ce qui est en fait le tout premier opus de la franchise : Shining in the Darkness, un jeu Sega Mega Drive. Avec sa perspective à la première personne, le jeu reprend des bases du RPG comme les rencontres aléatoires et les combats au tour par tour. Et il mélange des villes et des villages remplis de personnages non-jouables avec qui parler. La beauté de la musique et des graphismes fait de ce jeu un vrai régal en termes de présentation, mais c’est la quête longue et captivante qui vous maintiendra scotché à votre console pendant de très nombreuses semaines. La version occidentale est comme vous l’imaginez assez chère aujourd’hui, mais elle vaut largement le coup.

X-Men Vs. Street Fighter

Capcom a peut-être été un soutien essentiel de la Sony PlayStation, mais il a beaucoup contribué à la console de Sega et a sorti une flopée de jeux de combat en 2D pendant l’existence de la console. Parmi eux, X-Men Vs. Street Fighter est peut-être le plus impressionnant, purement parce que c’était le premier titre à utiliser la cartouche de RAM de 4 mégas de la console. Ça a permis à Capcom de conserver l’essentiel des animations présentes sur l’original en borne d’arcade, et de réduire les temps de chargement. En comparaison, il manquait au portage sur PlayStation des tonnes d’animations et la mécanique « tag team » essentielle du jeu. Même si une sortie chez nous a été envisagée à un moment, elle n’est jamais arrivée, donc l’import est encore obligatoire. Heureusement, il n’est pas trop cher.

Guardian Heroes

En apparence, Guardian Heroes ressemble à un jeu de combat assez basique en side-scrolling. Mais en réalité, il a une profondeur cachée qui rivalise avec certains RPG. Chaque personnage du jeu a des attributs différents et peut lancer des sorts magiques et foncer sur les ennemis avec des attaques au corps à corps. Mais c’est le Guardian du titre (un guerrier squelette mort-vivant) qui est vraiment la star du jeu. Contrôlé par une IA, on peut lui envoyer des ordres pour qu’il vous aide à affronter les groupes d’ennemis importants ou les boss difficiles de fin de niveau. Il a plusieurs chemins dans le jeu, ce qui veut dire que vous devez y rejouer plusieurs fois pour tout voir. Et il y a aussi un mode arène spécial où on peut contrôler n’importe quel ennemi du jeu, ce qui donne des parties étonnamment fun en multijoueur. Guardian Heroes faisait partie des premières sorties de la Saturn et il a eu droit à une version européenne, mais il a récemment été porté sur la Xbox 360 en magnifique HD, donc c’est peut-être le meilleur moyen de goûter à ses charmes.

Princess Crown

Ce titre relativement obscur n’est peut-être pas aussi connu que certains des autres jeux de cette liste, mais il mérite tout autant votre attention, surtout quand on sait qu’il a été fait par le même designer qu’Odin Sphere et Dragon’s Crown, George Kamitani. Affichant certains des plus beaux graphismes en 2D de la Saturn et un énorme monde de jeu d’action-RPG, Princess Crown a aussi droit au crafting, à la montée de niveau, aux quêtes secondaires et aux personnages non-jouables, le tout dans un royaume fantastique non-linéaire avec de multiples connexions. Ce qui le rend vraiment cool, c’est le fait que les combats ne sont pas au tour par tour mais se passent en temps réel et intègrent même des blocages à la Street Fighter, des mouvements d’esquive et des attaques spéciales chargées. Apparu relativement tard sur Saturn, ce titre n’a jamais eu la chance de sortir en dehors du Japon. Mais avec un guide correct, vous pouvez quand même tâtonner dedans sans rien connaître au japonais. Une version PlayStation Portable existe aussi, et elle est légèrement moins chère sur le marché de l’occasion.

Sega Worldwide Soccer '97

La Saturn a peut-être raté beaucoup de jeux de sport incroyables qui étaient exclusifs à la PlayStation, mais ça n’avait aucune importance quand les propres sorties de Sega étaient si excellentes. Sega Worldwide Soccer '97 était incontestablement supérieur à tout ce qui existait sur la console de Sony, offrant des graphismes léchés en 3D, des tonnes d’options et une des représentations du foot les plus profondes et gratifiantes de l’histoire, au moins dans les années 1990. C’était incontestablement un niveau au-dessus de ce dont EA était capable avec ses FIFA à l’époque, malgré leurs musiques géniales. Et ce jeu donnait aux fans de Sega une raison de sourire quand ils étaient avec leurs potes qui avaient la PlayStation.