Breaking
La ville brésilienne se prépare à accueillir l’élite du breaking mondial. Si vous passez par l’Amérique latine, les billets sont d’ores et déjà disponibles.
Des rythmes effrénés de la salsa aux gestes acrobatiques de la capoeira, le Brésil a toujours été une terre de métissage culturel. Après Paris, les projecteurs se tournent désormais vers une autre ville mythique : Rio de Janeiro. La compétition se déroulera dans l’enceinte de la Jeunesse Arena, avec une finale prévue pour le 7 décembre 2024.
Le Red Bull BC One 2024 permettra aux spectateurs de profiter du show offert par les meilleurs danseurs au monde, mais aussi d’en apprendre plus sur l’influence qu’a eu le Brésil sur le breakdance au fil des années. Cette finale mondiale promet d’être un savant mélange entre technique et traditions.
Le Brésil fait figure de mine d’or culturelle. Entre la mélancolie lancinante de la Bossa nova et l’avalanche frénétique de couleurs et de percussions du carnaval, le pays a toujours attiré les touristes grâce à sa riche histoire. Des tribus amazoniennes au nord aux gauchos au sud, ce mélange particulier fait partie intégrante de la culture brésilienne. Chaque danse, chanson et festival sont un témoignage de cette capacité à mixer des influences et origines éclectiques avec des rythmes contemporains, créant ainsi un panorama musical et culturel en constante évolution.
La capoeira et ses mouvements tirés des arts martiaux, tout comme le passinho et ses pas de danse urbains, ont grandement influencé le breaking dans le pays. Ces deux danses, l’une faisant écho à l’héritage africain de la nation du football et l’autre à l’art de rue, ont imprégné le style des danseurs cariocas. Ceux-ci possèdent généralement un sens du rythme unique.
Ses ambassadeurs, comme Neguin et Pelezinho, ont fièrement arboré cette synthèse sur la scène des précédentes éditions du Red Bull BC One et ont permis au public de découvrir ce breaking résolument particulier, et surtout 100% brésilien.
Dans le monde du breaking, le Brésil s’est créé une sérieuse réputation. Le pays a produit nombre de danseurs capables d'exécuter des power moves de manière fluide et dans n’importe quelle direction. À mesure que la scène breaking évolue, les danseurs carioca sont passés d’un style très puissant à un art plus nuancé.
Les participants de la finale mondiale de cette année, Maia et Allef, représentent parfaitement ce nouveau breaking auriverde. Plutôt que de se reposer sur leurs moves acrobatiques, ils ont une approche plus poétique, narrative et expressionniste. Leurs performances transcendent un physique qui devient un moyen de partager des émotions au public.
La hype va doucement mais sûrement dépasser de très loin le Corcovado alors que les danseurs se préparent pour les Jeux de Paris. La saison 2024 sera à coup sûr captivante. Hong 10 et Ami, fraîchement titrés à Paris, parviendront-ils à remporter le premier titre olympique de l’histoire de la discipline ? Arriveront-ils à gagner une nouvelle fois à Rio le 7 décembre ? Réponse dans quelques mois.