Spider-Man est apparu pour la première fois dans un jeu-vidéo sous forme de pixels au début des années 80. C'est presque aussi vieux que l'histoire d'amour entre Mario et Peach. Par la suite, ses années 90 seront synonymes de cauchemar pour les fans de jeux de plateforme, et ses années 2000 seront centrées sur l'exploration. Et ces dernières années ? Tout a changé.
Et comme Insomniac Games sort un nouveau Spider-Man le 7 septembre, il est temps de revenir sur l'histoire de la franchise dans les jeux vidéos.
Spider-Man (1982)
Spider-Man fait ses débuts sur Atari 2600, avec un jeu très eighties dans lequel vous pouvez capturer des méchants ou désamorcer les explosifs posés par le Bouffon Vert avec vos jets de toile.
The Amazing Spider-Man (1990)
Avec un peu d'aide des studios Rare et Acclaim, Spider-Man se retrouve sur la Game Boy à l'aube des années 90, dans un beat-em-up (un jeu de baston en gros) à base de coups de pied, de doubles sauts, de hamburgers et de Mary Jane.
Sa bande-son, imaginée par David Wise (Battletoads, Donkey Kong Country) est épique, et pour une raison étrange, vous pouvez vous moquer des super-vilains via des téléphones et des talkies.
Les blagues n'étaient pas dingues, mais c'est assez drôle d'imaginer Spider-Man vanner Scorpion à l'autre bout du fil.
Spider-Man: Return Of The Sinister Six (1992)
L'introduction de Spidey sur NES est basée en partie sur The Amazing Spider-Man #334-#339. Dans ces deux volumes, le Docteur Octopus se déchaîne avec l'aide de ses meilleurs potes, les Sinister Six : Electro, Mysterio, Vulture, Sandman, et Hobgoblin.
Le jeu est un jeu de plateforme assez standard, mais particulièrement difficile. Les commandes sont aléatoires, les méchants peuvent régénérer leur santé et la vie de Spider-Man est limitée à 4 carrés de santé. Le graphisme est par contre une véritable relique des années 90, très fidèle à l'esprit Marvel.
Spider-Man And The X-Men In Arcade's Revenge (1992)
La rencontre entre Spider-Man et les X-Men est un sous-produit imparfait représentant l'enfer du développement d'un jeu.
Basé sur l'Uncanny X-Men #123-#125, le jeu raconte l'enlèvement des X-Men (Cyclope, Wolverine, Storm, Gambit) et Spider-Man par un méchant dénommé Arcade. Et devinez quoi ? Ce super-vilain les envoie dans un programme de simulation au doux nom de 'Murderworld' (le Monde des Meurtres, oui monsieur Toubon).
Apocalypse est de la partie, tout comme les autres méchants Marvel Juggernaut, Rhino, Selene, Master Mold, et Obnoxio Le Clown. Et comme vous pouvez vous y attendre, c'est à peu près aussi improbable que l'apparition récente d'Arcade dans The Unbelievable Gwenpool #12-#13.
Spider-Man And Venom: Maximum Carnage (1994)
Avec son look années 90, la possibilité de jouer Venom et un morceau non crédité de Mob Rules de Black Sabbath, Maximum Carnage frappe fort.
Un jeu qui vous donnerait presque envie d'arracher la tête des poupées Barbie de votre petite soeur. C'était (et est toujours) extrêmement difficile, responsable des titres controversés de l'ère SNES/Genesis comme Lethal Foes (1995), Separation Anxiety (1995), et le Web Of Fire (1996) de Sega 32X.
Marvel vs. Capcom: Clash Of Super Heroes (1998)
Ryu contre Wolverine. Tout le monde en rêvait à l'époque, Clash Of Super Heroes l'a fait. Mais pour les propriétaires de PlayStation et de Dreamcast, ce jeu est surtout le début de quelque chose de nouveau.
C'est ce qui a fait entrer Spidey dans le game des jeux de combats et l'aaidé à créer sa hype avec un personnage hyper-flashy devenu culte.
Il y a aussi son super Spider Maximum Spider, qui, quand on y pense, est en fait plus vieux que le McFlurry de McDo.
Spider-Man (2000)
Ce jeu est un classique en soi. Pas seulement parce que Neversoft a fait l'impensable - faire un jeu Amazing Spider-Man en utilisant le moteur Pro Skater de Tony Hawk - mais parce qu'ils ont donné à la génération 32-bit et 64-bit un véritable jeu de super-héros, entièrement basé sur l'univers de Spider-Man.
En un tour de main, Spider-Man 2000 a mis au point des bonus intéressants, des mécaniques de baston 1 contre 1, et ajouté un tas de costumes et d'objets de collection. Le tout narré par Stan Lee, et accompagné par les voix de quelques pointures des années 90 comme Rino Romano et Jennifer Hal.
Excentrique jusqu'au bout, le jeu a transposé tout ce qu'il fallait pour donner une véritable suite sur PlayStation : Enter Electro, en 2001, avec son mode 'Create-A-Spider'.
Spider-Man: The Movie (2002)
Malgré l'horrible prestation de Tobey Maguire, le jeu Spider-Man sur PS2 est très bon, vu son importance pour la franchise. Son problème majeur : essayer de donner un nouveau souffle au concept de beat'em all sur une console nouvelle génération.
C'est aussi pour ça que Treyarch et ses potes ont développé deux autres titres à base de films. Ils voulaient se concentrer sur la mécanique de balancement avec la toile tout en gommant les défauts qui viennent en combat, le storytelling et l'exploration du monde ouvert.
La mini-série ne s'est jamais sentie obligée de s'en tenir aux storyboards de Sam Raimi, ce qui est un plus pour les développeurs (d'hier et d'aujourd'hui), et pour ceux d'entre nous qui ont passé la plupart de notre enfance à louer aveuglément des jeux vidéo sous licence comme Acclaim's Batman Forever et Catwoman 2004.
Ultimate Spider-Man (2005)
Si la trilogie Spider-Man : The Movie trilogy est un rejeton direct de 'THPS Spider-Man', alors Ultimate est son cousin nerd de 13 ans qui adore Funko Pops et tout ce qui est hype.
Le spin-off a été développé avec l'écrivain Brian Michael Bendis et l'artiste Mark Bagley. Son histoire s'est finalement transformée en Ultimate Spider-Man #123-#128's War Of The Symbiotes arc, qui a été publié par Marvel Comics en 2008.
Elle s'est développée autour de la mécanique de projection manuelle de toiles de Spider-Man 2 tout en ajoutant beaucoup de Venom. Mais elle est plus connue pour être un pont entre deux médiums de longue date, poussant les créatifs à regarder au-delà des Comix Zones du passé.
Marvel: Ultimate Alliance (2006)
C'est l'équipe de Wolverine qui devient le visage de la série Ultimate Alliance par Raven Software.
Un RPG qui établit alors la norme pour les jeux avec des méchants de seconde zone.
Sans cela, il n'y aurait pas de Marvel Heroes ou de Marvel Puzzle Quest, et nous n'aurions pas de reboot d'Avengers-rencontre-Ultimate Alliance.
Spider-Man: Web Of Shadows (2008)
Web Of Shadows donne à la génération PS2/360/Wii une histoire originale qui place au premier plan les héros des comics tels que Venom, Mary Jane et Black Cat.
Mais on se souvient aussi du jeu pour ses commandes de caméra maladroites et ses problèmes techniques. Et visuellement, c'est dur également.
Spider-Man: Shattered Dimensions (2010)
Shattered Dimensions est un peu étrange. Il a été développé par Beenox, écrit par Dan Slott de l'Amazing Spider-Man, mais Neil Patrick Harris est aussi de la partie.
Niveau histoire c'est Inception. Madame Webb demande à quatre versions différentes de Spider-Man, issues de différentes réalités, (c'est-à-dire Amazing, Noir, 2099, Ultimate), de récupérer les fragments de la 'Tablette de l'Ordre et du Chaos'.
C'est beaucoup à digérer - surtout si l'on considère la direction artistique du jeu et les systèmes de combat et de gameplay. Malgré ses défauts mineurs, il a illustré un changement dans une nouvelle refonte Arkhamesque de la franchise qui valait la peine d'être jouée.
The Amazing Spider-Man (2012)
On va prendre un risque : Andrew Garfield est un assez bon Spider-Man. Il a " un vrai regard ", fait rêver à l'écran avec Emma Stone (dans le rôle de Gwen Stacy) et réussit à convaincre avec sa performance.
Cela n'a rien à voir avec la dernière génération de Beenox sur The Amazing Spider-Man. D'une certaine manière, les deux films ont été oubliés pour leur (trop ?) grande ressemblance aux versions précédentes, et ce malgré leurs qualités sous-jacentes.
Son entrée dans la saga en 2012 n'a pas été visuellement passionnante, mais il s'agissait d'un retour à une version open world de Manhattan. Ça reste donc un plaisir à jouer. Il y a eu une suite, bien sûr, mais personne n'a le droit d'en parler.
LEGO Marvel Super Heroes (2013)
Traveller's Tales' Lego Marvel Super Heroes est dans la course pour être le meilleur jeu de Marvel de tous les temps. Grâce à son approche orienté Pixar de l'univers de base. Le jeu va au-delà, avec plus de 155 personnages et une version LEGO du New York de Marvel.
Il livre également deux suites qui valent la peine d'être jouées (Marvel Avengers 2016 et Marvel Super Heroes 2 en 2017). Le titre est complètement dédié à l'unviers Spider-Man, avec des personnages comme Spider-Woman, Venom, Carnage, Green Goblin, Electro, Rhino, Vulture, Mysterio, Curt Connors, Gwen Stacy et Mary Jane Watson.
Lego Marvel Super Heroes est aussi l'un des rares jeux dans lequel vous pouvez plonger du S.H.I.E.L.D et vous balancer de toile en toile à travers une métropole animée, de manière super fluide. Et ça, ça fait du bien.
Marvel's Spider-Man (2018)
Spider-Man de Marvel pose beaucoup de questions. Qui est Mister Negative ? À partir de combien de méchants, c'est trop ? Et aurons-nous enfin la chance de recréer la scène du baiser à l'envers avec Mary Jane Watson avec Death Cab For Cutie's Title et Registration en arrière-plan ?
On ne sait pas ce qui nous attend avec les débuts d'Insomniac, mais étant donné leur histoire (Resistance, Ratchet & Clank), ce sera forcément une aventure palpitante et bougrement bien pensée qui s'appuiera sur des auteurs de renoms (Jon Paquette et Dan Slott) et des morceaux de John Paesano pour ajouter à l'immersion. Mais tout ça ne marche pas, il nous restera le mode Photo et la possibilité de transformer Vulture en #selfiequeen.
Spider-Man sort sur PS4 le 7 septembre.