Le pilote français Loic Bruni se prépare avant une descente lors de la Coupe du monde de VTT DH de l'UCI 2022 à Snowshoe, aux États-Unis.
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Bike

Quel casque choisir en VTT ?

Qu’il soit intégral pour la descente, à mentonnière ou jet pour le cross-country, le casque est un incontournable dans le VTT. Voici les critères à prendre en compte pour choisir le bon modèle.
Écrit par Vincent Girard
Temps de lecture estimé : 6 minutesPublished on
Si le port du casque n’est toujours pas obligatoire en vélo (hormis en compétition et pour les enfants de moins de 12 ans), il reste évidemment indispensable dans la pratique du VTT. Mais les types de casques proposés sur le marché sont nombreux et ne s’adressent pas tous à la même pratique. Que ce soit pour des sorties en cross-country ou sur des descentes en enduro ou en DH, les besoins varient selon l'usage, le niveau d’engagement des riders et le prix. D’une vingtaine d’euros à 600 euros pour les plus onéreux, les modèles sont innombrables mais leur fonction principale reste la même : vous protéger en cas de chute.

Casque classique (ou casque jet)

C’est le casque le plus répandu pour la pratique du cross-country. Léger, souvent très bien aéré, le casque jet protège la boîte crânienne mais pas le visage. Il est le modèle le plus choisi pour les vététistes qui ne cherche pas forcément à s’engager à 100% sur les pistes. Dans cette catégorie de casque, on retrouve également les modèles appelés all-mountain. Ces derniers sont davantage couvrants sur l’arrière du crâne, protégeant ainsi mieux la nuque du pilote. Forcément leur poids est un peu plus lourd qu’un casque jet classique mais les marques ont fait d’énormes progrès ces dernières années pour fournir des modèles qui restent très légers à l’image du Fox Speedframe, du Poc Kortal ou du Urge All-Air.
Le casque VTT Fox Speedframe est très légers.

Le Fox Speedframe en personne

© foxracing.fr

Enfin, certains casques sont encore plus couvrants sur la base du visage. On parlera ici de casque enduro 3/4 à face ouverte comme peut l’être par exemple le Dropframe Pro de Fox. Les oreilles sont ici totalement cachées par le casque. La mâchoire et l'arrière de la tête sont encore mieux protégées. Mais si ce type de casque offre la protection la plus complète qu’il soit avec un casque ouvert, il est forcément moins confortable à porter et la chaleur sera plus difficilement évacuée.
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Casque intégral

Comme son nom l’indique, ce modèle enveloppe toute la tête du pilote et bénéficie donc d’une protection optimale. C’est ce genre de casque qui est obligatoire sur des courses de VTT enduro et de descente et très fortement conseillé quand on part rouler en bike park (même si un casque jet est aussi accepté sur ces spots dédiés à la DH). Là aussi les marques sont nombreuses sur le marché mais on peut notamment citer parmi les meilleurs modèles du marché le Giro Coalition Spherical, le Fox Proframe ou le Troy Lee Designs D4. Ce type de casque est le plus cher et également le moins confortable, car moins aéré qu’un casque jet.
Les prix varient énormément selon les marques, allant par exemple d’une soixantaine d’euros pour le modèle Deltar de chez Urge, jusqu’à près de 600 euros pour le Rampage Pro Carbon Intrude de Fox. Le poids, les matériaux utilisés (à l’image du carbone que l’on retrouve sur les modèles les plus performants), les fonctionnalités (efficacité de la ventilation, coussinets à l’intérieur…) expliquent les grosses différences de tarifs entre ces modèles. Pour plus de confort, optez pour un casque intégral light qui reprend la structure d’un intégral classique mais avec une présence de la mousse à l’intérieur plus discrète, permettant ainsi une aération plus efficace, notamment au niveau de la mentonnière très évidée.
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Casque avec mentonnière amovible

Le Urge Gringo est un casque qui de mixer l’avantage d’un casque intégral en termes de protection et la légèreté et le confort d’un casque jet pour les pratiques moins engagées.

Un des modèles Urge Gringo disponible

© urgebike.fr

S’il n’est pas le plus répandu, ce type de casque permet pourtant de mixer l’avantage d’un casque intégral en termes de protection ainsi que la légèreté et le confort d’un casque jet pour les pratiques moins engagées. En clair, la mentonnière se retire ou s’accroche sur le casque selon la discipline sur laquelle vous évoluez. Un avantage certain par exemple lors des compétitions d’enduro où il suffit d’enlever la mentonnière après chaque spéciale et la ranger dans son sac à dos. Les liaisons se font alors avec un casque jet plus aéré et moins lourd et vous pouvez remettre la mentonnière une fois arrivé au départ de la spéciale suivante. Reste que tous les systèmes d’accroche de la mentonnière ne se valent pas et certains peuvent être plus fastidieux que d’autres à mettre et à enlever. Par ailleurs, les casques à mentonnières sont moins ventilés que les intégraux light à cause de la présence du système de fixation (qui par définition n’est pas présent sur un casque intégral). Parmi les modèles de référence sur le marché, on citera notamment le Urge Gringo, le Leatt Enduro 3.0 et 4.0, le Met Parachute ou encore le Bell Super Air R.
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Les fonctionnalités et normes à prendre en compte

Outre le type de casque, votre choix doit évidemment également se positionner sur les fonctionnalités. On pense notamment à la présence de mousses qui peuvent d’ailleurs parfois être amovibles pour être plus facilement lavées. Même chose pour les entrées d’air à prioriser si vous ridez plus régulièrement dans des conditions chaudes. Des filets anti-insectes peuvent aussi être présents sur ces entrées d’air. Concernant la sangle jugulaire, il en existe différents types mais on optera davantage pour la boucle magnétique Fid-Lock plus pratique et plus précise. Sur les casques de descente, c’est la plupart du temps une boucle double D qui est proposée. Moins intuitif mais plus fiable.
Enfin, du côté des normes, il faut vérifier la présence de la norme CE sur le casque. Cette dernière est obligatoire et impose des exigences quant à la fabrication du casque en matière de champ de vision, d’absorption des chocs, du système de rétention et du dispositif de serrage. En complément de la norme CE, le système MIPS (Multi-directional Protection System) est aujourd’hui de plus en plus répandu. Ce dernier est proposé sur plus de 150 fabricants de casques pour de nombreuses disciplines et l’on remarque sa présence avec la petite pastille jaune de la marque sur le côté du casque. Ce système réduit les forces de rotation appliquées sur le cerveau lors d'un impact à l’image du rôle que peut jouer le liquide céphalo-rachidien dans lequel « flotte » notre cerveau. Un investissement toujours utile quand il s’agit d’offrir plus de sécurité au pilote.