"On répond à un besoin" : City Surf Park veut révolutionner le surf indoor
Il sera bientôt possible de surfer la plus grande vague indoor d'Europe au premier City Surf Park de Lyon. On a discuté avec l'un de ses fondateurs pour en savoir plus.
Écrit par Red Bull France
Temps de lecture estimé : 7 minutesPublished on
« Imaginez-vous sortir du boulot, prendre le métro, enfiler votre maillot et surfer en bas de chez vous...» C'est la promesse de City Surf Park, qui ouvrira son premier complexe de 1200m2 en région lyonnaise à la rentrée 2020. Grâce à une nouvelle technologie, ses fondateurs promettent la plus grande vague de surf indoor modulable quasi instantanément. Mais concrètement, qu'est-ce que ça veut dire ?
Comment est né ce projet ?
L’idée nous est venue dans les années 2014-2015 en partant d’un constat simple. Les surfeurs urbains rencontrent une problématique : si tu veux faire du surf, tu es à plusieurs centaines de kilomètres des côtes. D’une part tu es toujours dans l’incertitude d’avoir de bonnes conditions de glisse, même en prévoyant ton trip à l’avance, mais d'autre part, ton empreinte carbone n'est pas neutre. Si tu veux faire Lyon-Biarritz pour aller surfer, soit tu prends l’avion, soit tu prends ta voiture.
En creusant un peu, on s'est aussi rendus compte qu'en métropole, les activités manquaient un peu. Tu as quand même vite fait le tour des bowlings, et autres laser game, ça permettait donc de développer une nouvelle activité.
On a donc travaillé 4 ou 5 ans sans faire de bruit, d’abord sur le business modèle économique, parce qu’on ne va pas se le cacher, on créé un business modèle pour qu’il soit rentable et péren pour nous, mais aussi avec un véritable volonté éco-responsable. C’est pour ça qu’on a mis du temps à trouver cette technologie avec nos partenaires.
Vous la dites innovante, comment fonctionne-t-elle ?
Il y a plusieurs types de technologies de vagues artificielles à commencer par la technologie flowrider, qui est un pellicule d’eau projetée sur un liner, qu’on retrouve sur les bateaux de croisières ou dans certains campings. C’est un peu l’origine de la glisse aquatique urbaine.
Ensuite de grands acteurs sont apparus pour essayer de développer artificiellement des vagues déferlantes. Kelly Slater ont par exemple créé des énormes étangs sur lesquels un petit train sur rails tire une pâle, ce qui créé une onde. Pour un surfeur c’est incroyable, c’est ce qui se rapproche le plus de l’océan. Mais pour nous c’était une hérésie économique, on ne pouvait pas espérer une rentabilité. On parle de plusieurs dizaines de millions d’euros sans parler des problématiques écologiques avec la consommation demandée. On ne se voyait pas couler plusieurs hectares de béton...
La grande nouveauté de notre technologie qu’on appelle de "vague statique en eau profonde", c'est qu'elle peut créer une vague à taille modulable de 80 à 150 cm sur une longue de 10m. Elle peut créer un flux d’eau instantané en fonction du niveau du pratiquant. Sur la vague, en fonction du clapet et de la puissance d’eau projetée tu vas pouvoir avoir une vague très raide de 1m50 pour les gros surfeurs aguerris, à 80cm, qui est une vague un peu plus molle pour les surfeurs qui n’ont jamais pratiqué. Sous le pied de la vague, il y aura toujours minimum 40cm d’eau, ce qui fait que tu ne vas jamais toucher le fond si tu tombes.
Comment l'avez-vous développée ?
On a fait un partenariat technologique avec une société rhône-alpine qui s’appelle Hydrostadium. Il s'agit ingénieurs hydromécaniciens. Depuis les années 1990, ils font tous les bassins de canoë kayak aux Jeux-Olympiques de Sydney, Athènes, Pékin... C’est aussi la filiale d’EDF qui fait les barrages hydro-électriques. Ce sont des ingénieurs qui ont une vraie maîtrise technologique de génie civil et surtout qui ont une vraie connaissance des flux hydromécaniques et hydroélectriques.
La force de cette technologie, au delà du fait qu’elle soit franco-française, c’est sa consommation énergétique qui est vraiment dérisoire. On est sur du 300 kilowatts, l’équivalent du moteur de la dernière Tesla électrique. L’emprise au sol, c’est 350m2 donc l’équivalent d’un terrain de tennis. Et la consommation d’eau c’est 1/5ème d’une piscine olympique, donc l’équivalent de la consommation de 13 ménages. Enfin, l'eau est chauffée à 27 degrés toute l'année par un système de récupération thermique.
On pourra y surfer avec n'importe quel type de planche ?
Le bassin est pensé pour rider avec de la mid ou short board. Avec cette technologie, tu es directement debout sur ta planche en train de découvrir ton amovibilité de gauche à droite, tu n’as donc pas besoin de passer les barres de vagues ou de t’entrainer à faire un take-off, qui est aujourd'hui l'une des plus grandes difficulté dans le surf.
Mon associé est Lyonnais et moi j’ai fait toutes mes études à Lyon. C’était une zone très intéressante pour un premier site puisque elle est dans l’axe rhodanien où il y a tous les gros riders de ski et de snow freeride. C’est aussi une des régions qui a le plus de bassins d’eau et de lacs, avec toute la communauté de riders qui va avec.
Le City Surf de Park de Lyon sera le premier, mais on est déjà structuré pour se développer sur d’autres sites. Un dans le sud et un dans le nord de la France, à l’horizon 2022-2023. On vise plus la côte Est que la cote Ouest de la France. En faire un à Bordeaux, à quelques kilomètres de l'océan où les gens peuvent déjà faire du surf, pour nous, ça n’a pas de sens.
Comment la communauté de surfeurs reçoit ce projet, qui peut un peu s'éloigner de l'esprit du surf originel avec tout ce qu'il comporte comme l'imprévu, la patience...
La grande majorité de la communauté de surfeurs qu'on a touchée depuis qu'on a annoncé le lancement à été très emballée par le projet. Nos gros ambassadeurs et partenaires, que je ne peux pas encore dévoilés, nous disent que c’est génial, que c’est un manège incroyable. Ça ne remplace évidemment pas la quête de l’océan mais pour les mecs qui sont en ville c’est complètement dingue. On pourra quand même sortir du bureau et aller faire une session. Pour le reste, même si on n'a pas encore eu à faire réellement à des haters, on répond toujours avec beaucoup d’honnêteté en disant que c’est avant tout une activité qui n’existe pas et qu’on répond simplement à un besoin particulier pour des riders qui n'ont pas la chance d'avoir l'océan à proximité. Généralement ils le comprennent et changent alors de discours.
Comment seront organisées ces sessions ?
Une session, ça sera 1 heure, en tout cas au démarrage. Les riders seront minimum 10 par session. Au début, initiés et aguerris, seront plus ou moins mélangés, puisqu’on a cette capacité de pouvoir moduler la vague instantanément, mais très rapidement on fera des groupes de niveaux.
Durant cette heure, il y aura environ 20 minutes de brief pour 40 minutes de surf. Au final, le temps de comprendre tout ce qui se passe, de tomber, d’avoir un petit retour de l’expérience, de remonter sur ta planche, ça te permet de surfer entre 6 et 10 minutes. À la fin t’es complètement carbonisé. Jamais dans l’océan, en 40 minutes de temps, tu restes 6-8 minutes sur ta planche. Physiquement c’est quand même assez fatiguant. Pour les initiés ça sera 2 maximum sur le bassin. Quand la personne un peu plus aguerrie aura besoin de la longueur du bassin pour prendre de la vitesse ou envoyer des air il sera bien entendu tout seul.
Au-delà du surf, vous y proposerez aussi d'autres choses...
En fonction de la zone ça sera un peu différent. À Lyon, autour de cette activité surf il y aura un restaurant, un beach bar et un surf shop pour vraiment profiter au maximum de cette ambiance surf et tropicalisée autour du bassin. Le tout toujours avec cette même volonté écolo puisqu’il n’y aura zéro déchet plastique sur le site et les produits servis seront locaux et issus de circuits courts. On prévoit aussi une énorme scène où on fera des concerts d’artistes locaux toutes les semaines sans avoir besoin de faire du surf pour en profiter. Surf, food and sun !
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