Gaming
Récemment, Valve a fait un grand nettoyage d’automne sur la liste des joueurs suspectés d’antijeu dans Counter-Strike : Global Offensive. Au milieu des comptes inconnus bannis par le VAC (Valve Anti-Cheat) se trouvaient ni plus ni moins que les deux joueurs français : Hovik “KQLY” Tovmassian de Titan et Gordon “SF” Giry d’Epsilon, quelques heures avant leur départ pour la DreamHack Winter en Suède, ce qui a obligé leurs teams respectives à ne pas participer au tournoi et à virer les joueurs concernés.
Tout ça a déclenché un sacré bordel, et comme souvent dans ce genre de cas les conséquences de cet événement dépassent largement les acteurs impliqués dedans. Même si ceux qui ont été pris sont bannis à vie de l’eSport, le spectre persistant du cheat nous menace tous. Il met même en doute des performances passées dans CS : GO, comme l’incroyable jumpshot à l’USP de KQLY à l’ESL One ci-dessous. Du coup, comment éviter les fausses accusations et en même temps prendre les tricheurs la main dans le sac ? Voici quelques conseils pour repérer les cheaters, et ce qu’il faut faire le cas échéant.
Tricher ? Rien de plus simple
La première chose à savoir est qu’il existe beaucoup de types de cheats et qu’ils sont simples à installer. Par conséquent, la plupart de leurs utilisateurs ne sont pas très doués pour s’en cacher, ce qui est une bonne nouvelle pour vous puisqu’ils seront plus faciles à repérer, mais aussi problématique puisque ça signifie que n’importe qui peut les utiliser. Les principaux cheats que vous pouvez rencontrer se trouvent dans les catégories suivantes.
Wallhacks : accusation courante quand un joueur ne voit pas son adversaire mais le touche à travers un mur. Il existe des versions qui vous permettent de voir les contours des joueurs partout sur la map (comme en mode spectateur) ou la trajectoire des grenades. Probablement le cheat le plus flagrant.
Aimbots et triggerbots : un peu comme l’aide à la visée sur consoles, ces programmes peuvent être configurés pour diriger le viseur sur la cible ou bien améliorer la précision. Les triggerbots vous permettent de tirer dès que le viseur est sur la cible, ce qui améliore le temps de réaction de manière décisive. Tout ça peut être évident, ou assez subtil.
ESP (extra-sensory perception) : vous permet de tout connaitre de la situation de votre ennemi : HP, chargeurs, etc. Peut aussi booster le niveau sonore de leurs pas ou de leurs tirs lointains.
Speed hacks : désigne des programmes qui améliorent votre vitesse de manière inhumaine, voire qui vous permettent carrément de vous téléporter n’importe où sur la map. Il existe aussi le noclip qui vous permet de passer à travers les murs par exemple, même si c’est moins fréquent et que cet usage a presque entièrement disparu du jeu à part sur les serveurs pour consoles qui laissent passer le cheat.
Que faut-il chercher ?
Evidemment, être frustré parce que quelqu’un vous domine de façon répétée ne constitue pas exactement une base suffisante pour signaler quelqu’un à Valve, mais il y a quelques moyens de savoir si quelque chose de pas net se trame. La meilleure chose à faire est de regarder le replay du match dans lequel vous étiez avec la personne suspectée, en vous mettant dans sa vue. GOTV n’est certes pas parfaitement fidèle donc certains ajustements très subtils seront difficiles à repérer, ce qui n’est pas le cas du wallhack.
A moins que le cheater soit doué pour cacher son avantage illicite, en mode spectateur vous devriez voir le joueur réagir aux contours de l’ennemi comme s’il voyait la même chose que vous. Suivre un joueur à travers un mur avec son viseur jusqu’à ce qu’il soit à découvert ou ne pas jouer prudemment SAUF quand un joueur approche sans bruit sont des preuves plutôt accablantes. Evidemment si le joueur commence à tuer tout le monde à travers les murs un peu partout sur la map vous pouvez y aller et faire un signalement.
Si vous avez le moindre doute face à un viseur qui arrive directement sur la tête d’un ennemi mais qu’un temps de réaction aussi rapide vous semble théoriquement possible, faites quelques recherches. Dans le tableau des scores (touche TAB du clavier par défaut), clic droit sur le pseudo du suspect pour voir son profil CS : GO.
D’abord, il faut regarder son rang. S’il est très faible, cela pose évidemment des questions, mais certains joueurs de haut-niveau peuvent utiliser un compte bidon pour troller ou s’entrainer. Dans ce cas, jetez un œil au profil Steam. Parmi les choses à regarder, le nombre d’heures de jeu et leur situation vis-à-vis du VAC. Si le profil affiche plus de 300 heures de jeu, le joueur doit avoir un niveau correct, mais en-dessous de 50 le doute est permis. Et inutile de préciser que s’ils ont déjà été pris en flagrant délit par le passé, il y a de grandes chances qu’ils recommencent. Et si le profil Steam est privé, ce n’est pas une preuve primordiale, mais la plupart des cheaters cachent leur faible nombre d’heures jouées.
Au final, si vous sentez que le joueur en question est mûr pour être cueilli par la patrouille, faites un nouveau clic droit sur son nom et signalez le en essayant de sélectionner le cheat le plus proche possible de ce que vous avez constaté. Cela permettra de faciliter la tâche d’Overwatch, l’équipe d’experts qui se charge de vérifier les replays des joueurs signalés. Certes le signalement n’est que la première étape, mais ce devoir envers la communauté permet d’éviter que les cheaters ne soient jamais pris pour des pros.
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