Vitesse de pointe, accélération, virages... Piloter une moto ou une F1, ce n'est pas du tout la même chose... Et c'est encore plus flagrant quand on prend comme points de repère les circuits qui ont la chance d'accueillir les deux disciplines. Il y en a quatre : Barcelone, Spielberg, Austin, Silverstone. Ce 3 novembre, alors que Jorge Martín sera en Malaisie pour la suite de son duel dantesque face à Francesco Bagnaia, Max Verstappen continuera sa course en tête vers un quatrième titre au GP du Brésil. Retour sur ce qui diffère entre les deux disciplines, même lorsqu'elles sont sur le même tracé.
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La vitesse de pointe
40 km/h, c'est (presque) ce qui sépare Johann Zarco de Max Verstappen sur le circuit qatari de Losail. En 2021, lors des essais libres, le motard français établit un record (depuis battu par l'Espagnol Jorge Martín) : il atteint la vitesse de 362,4 km/h sur les 1068 mètres de la ligne droite. À titre de comparaison, le pilote de F1 Max Verstappen, lui, n'a atteint "que" les 320 km/h dans le speed trap (endroit du circuit où la vitesse de pointe est enregistrée, ndlr) du circuit qatari.
Avec ces chiffres en tête, il serait facile de se dire : "les MotoGP sont vraiment plus rapides que les Formule 1". Pourtant, ce n'est pas le cas. Si une moto peut effectivement battre une F1 sur la vitesse de pointe, une monoplace ne lui laisse aucune chance sur le temps au tour. Il faut 1'21,48 min à Max Verstappen pour compléter le tracé quand Johann Zarco met, lui, 1'53 minutes. La performance de Johann Zarco est donc d'autant plus remarquable.
Pour mieux vous rendre compte des différences entre les deux machines, retrouvez ci-dessous la vidéo de notre course entre les véhicules les plus rapides de la planète :
6 minutes
La course ultime
La course de dragster qui déterminera, une bonne fois pour toutes, quel véhicule est le meilleur.
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La vitesse moyenne
On l'a vu, sur la vitesse de pointe, il arrive qu'une moto mette une F1 dans le vent. Seulement, comme nous l'évoquions plus haut, le temps au tour est largement à l'avantage des monoplaces. Pourquoi ? En termes de vitesse moyenne, une moto ne fait pas le poids. Sur le circuit de Spielberg, elle est d'environ 180 km/h pour une MotoGP, contre 240 km/h pour une F1.
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Rendez-vous au premier virage
On ne gagne pas une course dans les lignes droites, mais dans les virages. C’est là que les F1 se détachent des MotoGP sur les mêmes tracés. Prenons Silverstone, par exemple. Le circuit, qui accueille les deux disciplines, compte pas moins de 18 virages.
Un nombre conséquent (bien que loin des 27 de Jeddah) qui “pénalise” les deux-roues. La raison ? Une MotoGP n’ayant que deux roues (et donc moins d’adhérence), elle ne peut pas se permettre de prendre un virage à pleine vitesse, sous peine de finir dans le décor. Avec ses quatre pneus et son centre de gravité plus bas, une monoplace n’est pas obligée de ralentir autant qu’une moto pour s’engager dans un virage. Quand Max Verstappen peut prendre le virage des Maggots en 5 ou 6ème vitesse, Marc Marquez, lui, est obligé de le faire en 2ème ou 3ème et de freiner près de 200 mètres avant.
Les circuits partagés par la Formule 1 et la MotoGP nous permettent clairement de nous apercevoir que les deux disciplines sont à la fois si proches... et si éloignées.
Rendez-vous ce week-end pour apprécier ces différences, et surtout profiter d'une fin de semaine riche en émotions et en pneus usés.