C'est une "première mondiale historique". Le 14 février 2020, l'homme-avion Vince Reffet a franchi un nouveau cap dans la perspective du vol humain autonome : il a réussi à décoller du sol avant de s'envoler en haute altitude. Jusqu'à maintenant, pour évoluer dans les airs avec son aile de carbone propulsée par quatre mini-réacteurs, le Soul Flyers prenait son envol directement dans les airs - comme quand il frôlait un A380 dans le ciel de Dubaï. Les plus grandes compagnies aériennes doivent-elles s'inquiéter ?
C'est une fois de plus aux Émirats que Vince Reffet a accompli son exploit. Après avoir décollé de la piste de Skydive Dubaï, il a effectué quelques manoeuvres pendant un vol stationnaire d'environ 1min30 à 5 mètres au-dessus de l’eau, avant de s'envoler à... 1800 mètres.
En seulement 8 secondes le jetman a atteint 100 mètres de haut, en 12 secondes : 200 mètres, en 19 secondes : 500 mètres, puis en 30 secondes : 1 000 mètres. Le tout à une vitesse de 240 km/h. Après un vol de 3 minutes, Vince Reffet a ouvert son parachute à 1 500 mètres avant d’atterrir tranquillement. Iron Man peut aller se rhabiller.
Un travail de titans
Pendant des mois, trois ingénieurs ont travaillé d'arrache-pied à l'amélioration du jetpack pour que Vince Reffet puisse contrôler totalement son aile dans les airs, sans stabilisation électronique. Sécurité oblige, leurs travaux se sont aussi portés sur la diminution de tous les risques éventuels, en étudiant la vitesse et l'altitude du pilote une fois en vol. Près de 50 essais sécurisés par un système anti-chute et comprenant plus de 100 décollages atterrissages dont certains depuis un hélicoptère ont été nécessaires avant de concrétiser cette grande première.
« Nous sommes tellement heureux et satisfaits d’avoir réussi à réaliser ce vol incroyable », s'est enthousiasmé le pilote à l'atterrissage. «C’est le fruit d’un travail d’équipe extrêmement poussé où chaque petite étape franchie constituait une avancée immense. Tout était millimétré au centième de seconde et mes sensations n’en ont été que plus intenses. » À terme de ce projet, Vince Reffet et son équipe souhaiteraient que l'atterrissage se fasse sans parachute. On a hâte de voir ça.