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Klyne : Nick et Ferdous sont les deux membres du groupe électro-pop hollandais Klyne.
© Because Music/Synchrodogs
Musique
Duo, carré, Klyne
Le duo néerlandais Klyne secoue la scène pop-électro avec leur premier album. Découvrez le groupe dans une interview où il est notamment question de pizza, de studio dans une chambre et d’extrémisme.
Écrit par Cyril Coantiec
Temps de lecture estimé : 4 minutesPublished on
10 minutesSession exclusive avec KlyneVidéo d'une interview et session exclusive avec Klyne, duo pop-électro originaire des Pays-Bas.
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Venu tout droit des Pays-Bas, le duo électro-pop Klyne monte depuis plus d’un an avec un premier EP nommé Paralyzed. Après de nombreuses sollicitations, le groupe a sorti son premier album éponyme, sur le label Because Music. Le groupe composé de Nick Klein au chant et Ferdous Dehzad, (alias the « crazy genius » comme le surnomme Nick) à la production et au clavier, a mis trois ans pour composer ce premier disque de dix morceaux. Interview.
Quel est votre processus créatif ?
Ferdous Dehzad : Nous avons commencé à créer nos musiques dans ma chambre. J’avais tout le matériel. Avec les petits boulots que nous faisions, nous dépensions l’argent pour agrandir notre home studio. Les premiers morceaux que nous avons enregistré sont Paralyzed et Break Away, qui sont sur l’album. Certains ont été mixés en studio, d’autres dans ma chambre.
Avant de choisir le nom Klyne, le groupe aurait pu s’appeler Nick Klein. Pourquoi ce choix étrange ? 
Nick Klein : Oui, c’est vrai que c'est bizarre. Il y avait un autre artiste, un DJ, qui s’appelait Nick Klein. Donc nous ne pouvions pas choisir ce nom. À l’époque, ça ne me choquait pas. Mais c’est vrai qu’en y repensant, je ne sais pas pourquoi je trouvais que c'était une bonne idée de mettre mon nom pour le groupe. Heureusement qu’on a changé.
Quand avez-vous senti que vous pourriez faire de la musique votre métier ?
Ferdous Dehzad : Les choses sont devenues sérieuses, début 2015, après le succès de Paralyzed sur Soundcloud. D’un coup, toutes nos messageries étaient remplies de mails, envoyées par des managers et des labels. Mais toutes ces sollicitations n’ont pas changé la manière de faire de la musique. Je prends la musique très au sérieux. La seule différence, c'est qu’une fan base s’est construite et que les admirateurs attendent de nouvelles chansons. C’est un grand honneur pour nous.
Nick Klein : Ferdous a toujours été très sérieux et voulait vraiment percer dans le monde de la musique. J’ai un souvenir qui m’a beaucoup marqué. Lorsque je travaillais encore à Domino’s Pizza, Ferdous m’avait envoyé un planning de ce qu’il fallait faire pendant six mois pour que nous avancions correctement. Quand je vois où nous en sommes aujourd’hui, je ne peux que le remercier de son implication.
Il n’y a pas de morceaux en featuring sur votre album. Est-ce un choix de votre part ?
Ferdous Dehzad : Oui exactement. Je considérais que pour notre premier album, nous avions beaucoup travaillé dessus et il devait garder cette âme. C’était un rêve pour nous deux de voir notre album sortir. C’était quelque chose d’officiel, un travail à deux que nous avons réalisé. Nous parlons avec des artistes pour des collaborations futures. Ça arrivera bientôt.
Pensez-vous que vos origines ont une influence sur votre musique ?
Ferdous Dehzad : Je ne sait pas si cela a un réel impact. Mes parents sont originaires d’Afghanistan. Mes frères sont des réfugiés. Je suis né aux Pays-Bas. Je me souviens avoir beaucoup écouté de morceaux afghans et de sons venus d’Inde. Quand vous faites de la musique, certaines intentions viennent de votre subconscient. Peut-être que certaines idées ou accords viennent de là.
Dans l’un de vos clips, Water Flow, vous vous inspirez de la jungle de Calais pour évoquer la crise des réfugiés. Y’a-t-il d’autres sujets qui vous tiennent à cœur que vous aimeriez traiter dans vos chansons et clips ?
Ferdous Dehzad : Une de nos chansons s’appelle Like a Razor. Ce morceau parle de l’extrémisme et comment les gens écoutent les discours et adhèrent à ces idées politiques. Ce n’est pas forcément politique. C’est davantage l’envie d’explorer et d’analyser ce qui fait que ce genre discours plaisent et atteignent des personnes. Ce sujet pourrait faire l'objet d'un clip mais nous n’avons pas encore d’idée précise.
Qu’écoutez-vous en ce moment sur votre IPhone ?
Nick Klein : J’écoute beaucoup de soul music. J’adore Jamie Lidell. Il est hyper talentueux.
Ferdous Dehzad : Je suis un très grand fan de l’œuvre de Frédéric Chopin. C’est un vrai génie. Sinon, j’adore le dernier album du rappeur Tyler The Creator. Oui, on change totalement de registre. J'écoute en boucle les titres Who dat Boy et 911, tirés du disque. C'est très bien produit.
Quels sont vos projets à venir ?
Ferdous Dehzad : Un nouveau clip arrive bientôt. Des remix arrivent aussi dans les prochaines semaines. Je travaille également sur mon premier EP solo. Pour le moment, j’ai laissé le projet en suspens à cause de problèmes au dos. Je viens de me faire opérer. Dès que j’irai mieux, je reprendrai ce projet qui me tient très à cœur.
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