Sébastien Buemi, qui a remporté le Championnat du Monde de Formule E lors de la saison 2015-16, nous livre ses réflexions sur sa dernière saison, l'avenir du sport automobile électrique et son combat contre Lucas Di Grassi, pilote Audi Sport et champion Formule E en titre.
Cette saison, le pilote suisse cherchera à récupérer la couronne de Formule E dans sa Renault avec la chance de concourir devant ses fans, à domicile, pour le première fois, à Zurich.
3 minutes
Sébastien Buemi parle de la Formule E
Vidéo de notre interview avec Sébastien Buemi qui a remporté le Championnat du Monde de Formule E 2015-16. Il nous parle de ses réflexions sur sa saison et l'avenir du sport automobile électrique.
Vous avez piloté en Formule 1, au Championnat du Monde d'Endurance et en Formule E. À quel point est-il difficile de s'adapter à des types de voitures de course aussi variés ?
Pour être honnête, beaucoup de gens s'attendent à ce que nous disions qu'il y a énormément de différences. Mais nous essayons de développer la voiture électrique d'une manière très transparente pour le conducteur, donc quand vous conduisez, vous sentez une très petite différence avec un moteur à essence normal.
Par exemple, la plus grande différence est le bruit. Vous n'avez pas de bruit dans une voiture électrique, ou très peu. La voiture est également plus difficile à piloter car vous avez une batterie très lourde à l'arrière. Même avec les dernières technologies, cela affecte la maniabilité du véhicule.
Vous n'avez pas d'engrenages, juste l'accélérateur et le frein, très facile à conduire. Il n'y a donc pas tellement de différences.
Quelle place prend la rivalité entre les pilotes dans le monde de la Formule E ?
Il est très important d'avoir de la rivalité. Les fans ont besoin d'avoir leur meilleur pilote et doivent se sentir proches du pilote. C'est pourquoi la Formule E est vraiment ouverte avec les réseaux sociaux. La rivalité fait partie du jeu et c'est important. Même si on ne se comprend pas bien, comme avec Di Grassi, je pense que c'est bien parce que ça va engager les gens à suivre ce sport.
La Formule E n'a pas de limites. Si vous faites vraiment partie du championnat comme nous, vous comprenez à quel point cela se développe rapidement, à quel point cela s'améliore.
Les autres compétitions de course automobile peuvent-elles apprendre de la Formule E ?
Il est difficile de dire si la Formule E s’est vraiment imposée. Le sport peut encore s'améliorer, la Formule 1 reste le summum du sport automobile. Mais le sport s’engage auprès des jeunes et sent l’engouement autour des réseaux sociaux, pour progresser à l’avenir.
Il faut attirer les fans quand ils sont jeunes. Je n'ai jamais vu autant de personnes à une course de Formule E, tout simplement parce que vous n'avez pas de problème de bruit pour vos oreilles. En termes d'ouverture aux fans et d'engagement, la Formule E se porte très bien.
Comment voyez-vous la Formule E à l'avenir ?
Il n'y a pas de limite. Si vous faites vraiment partie du championnat, vous comprenez à quel point cela se développe rapidement, à quel point cela s'améliore très vite. Nous savons déjà ce que la prochaine technologie peut faire, c'est vraiment impressionnant. Je suis vraiment très fier d'avoir rejoint la Formule E dès le début.
Etes-vous impatient de pouvoir piloter à domicile en Suisse l'année prochaine ?
Je pense que c'est très important, tout d'abord parce que la Suisse est un grand marché pour les voitures électriques. En tant que pilote suisse, ce n'était même pas un rêve étant donné les règlements contre les courses depuis 1955. Finalement c’est fait et c'est un sentiment incroyable.
Pour moi, c'est quelque chose de très important et je suis impatient de prendre part à cette course à Zurich.
Fait partie de cet article