Bike
Freerider par excellence, Vincent "Vinny T" Tupin fait partie des 21 pilotes qui aligneront tricks fous et gros jumps dans le désert de l’Utah à partir du 26 octobre prochain. Grand pourvoyeur de vidéos mais plutôt rare en compétition, le jeune rider de 24 ans participera au Red Bull Rampage pour la seconde année consécutive, aux côtés des deux autres français Pierre Edouard Ferry et Rémy Métailler. Il a répondu à nos questions depuis les États-Unis, où il se prépare depuis plus d’une semaine.
Comment s’est passée l’année pour toi, jusqu’ici ?
Super bien. J'ai passé la majeure partie de l'été a rider chez moi entre le Bikepark de Chatel, Morgins et Bernex. J'ai aussi passé de bons moments au Canada avec ma copine et mes amis à Whistler pour les Crankworks. Sinon, j’ai pas mal roulé dans la neige en début d’année, et j’ai notamment fait cette vidéo avec Nico Vink et Mads Makken :
Quand et pourquoi as-tu choisi le freeride ?
J'ai commencé par le dirt jump mais je me suis vite tourné vers le freeride lorsque j'ai découvert des bikeparks autours de chez moi. Avec mes amis, on a rapidement compris que si l'on voulait aussi rider en automne et au printemps, il nous fallait construire nos propres pistes. Par chance, les forêts qui nous entourent sont les meilleurs terrains de jeux que je connaisse. C'est comme ça que ça commencé et ça n’est pas près de s’arrêter !
C’est ta seconde participation au Rampage. Quels sont tes meilleurs souvenirs de l’édition 2017 ? Et les pires ?
Disons que c'était une expérience très enrichissante et que j'ai beaucoup appris. J'ai réussi mes deux runs sur une ligne qui me convenait et je me suis fait plaisir. Je ne garde aucun souvenir de l’an passé, en fait.
Pourquoi avoir choisi de participer à cette compétition, toi qui n’est pas spécialement porté sur les contests ?
C'est vrai que je ne suis vraiment pas compétiteur, mais cet évènement là est le plus prestigieux et m’a toujours fait rêver. Mais je n’en faisais pas un objectif pour autant. Lorsque j'ai senti que j'avais la possibilité de participer, j'ai mis toutes les chances de mon côté pour être invité. Et mon rêve s’est réalisé au bout de trois ans.
Qu’est-ce qui fait que le Rampage est unique ?
Beaucoup de choses. D’abord, je ne connais pas de meilleur endroit pour le freeride. Ici, tu peux construire très rapidement des modules et rider des zones que tu imaginais impossibles avant. Le concept de la compétition est unique, aussi, puisque c'est le rider qui doit construire sa descente et ses obstacles en une semaine avec ses deux coéquipiers, avant d’être jugé sur son run.
Tu es déjà aux Etats-Unis, à quoi ressemble ta préparation ?
Oui, cette année, je suis venu une semaine et demi en avance avec mes amis. On en a profité pour rouler dans les montagnes avoisinant le site du contest pour se familiariser avec le terrain. Mais aussi pour prendre du bon temps dans cet endroit fou. Je trouve que c’est le meilleur moyen de se préparer.
Pas de prépa physique donc ?
Non. Avant de venir, j'ai simplement continué à rouler autant que possible avec mes amis et un peu travaillé quelques figures pour être sûr de ne pas avoir de surprises le jour J.
Tu peux nous parler de l’ambiance dans l’Utah ?
Elle est super bonne. On a passé toute la semaine dernière à rouler avec Thomas Genon et un groupe de copains, alors on a naturellement commencé à creuser une bonne partie de notre ligne en commun. En gros, on passe donc nos journées à travailler et rigoler.
Tu aimes ça, la création de ligne ?
J'adore. C'est vraiment bien pour exprimer son style. Mais il faut réussir à s'entendre avec les autres participants. Parce que si la montagne est grande, on se retrouve vite côte à côte. Il faut donc communiquer et s’adapter. Moi, j’arrive déjà avec quelques idées de modules à construire en tête, et j’essaie de vite trouver mon chemin pendant la journée d’inspection. Cette année, Thomas Genon et moi avons donc décidé de travailler ensemble et de partager une bonne partie de la descente. Ces alliances sont importantes pour gagner du temps sur certains modules et être certain d’avoir une ligne intéressante à rider.
Qu’est-ce qu’une ligne parfaite, selon toi ?
Selon moi, une ligne parfaite a besoin de vitesse, de gros sauts et de fluidité. Mais on a tous une vision différente des choses, et c’est ce qui fait que ce contest est très complet.
Faut-il être complètement fou pour participer à un évènement pareil ?
Je pense que si tu es inconscient, tu as très peu de chance de finir ton run. Tu as besoin d'être sûr de toi et de savoir de quoi tu es capable. Ici, tu as envie de repousser tes limites, mais il faut savoir le faire avec intelligence.
Tu roules avec la peur de la blessure ?
On est évidemment conscient des risques que l'on prend en cas de chute, mais il faut réussir à mettre tout ça de côté le temps de la descente pour être le plus concentré possible et réussir son run.
Au-delà de la victoire, y-a-t-il un trick précis que tu rêves de réussir cette année ?
Non, pas vraiment. J’ai juste envie de réussir la ligne complète que j’ai en tête.
Quels sont tes projets pour 2019 ?
Continuer à me faire plaisir et diffuser mes aventures à travers des vidéos.
Envie de suivre le Red Bull Rampage en live sur Red Bull TV ? Alors c'est ici que ça se passe !