Bike
Le VTT englobe de nombreuses disciplines, allant du slopestyle, sur lequel les riders sont notés par des juges, au Red Bull Rampage, sommet du VTT freeride extrême, en passant par le cross-country ou la DH, là où les athlètes sont départagés par le chronomètre. Si la descente a d’ailleurs toujours été la discipline caractéristique du dénivelé négatif, une sorte de pinacle du VTT, l’émergence de l’enduro nous permet d’assister à des courses de niveau mondial sur lesquelles les riders s’affrontent aux guidons de machines que nous-même pilotons lors de nos sorties.
L’enduro est une sorte d’épreuve semblable à un rallye, pendant laquelle les riders couvrent de grandes distances, dont certaines sections (appelées "spéciales") sont chronométrées. Et vous devez respecter des horaires précis pour être au départ de chacune d'entre elles. De même, un temps imparti est octroyé aux pilotes pour parcourir les liaisons entre ces spéciales, qui sont composées d’une grande majorité de dénivelé négatif, alors que les liaisons vous emmènent au sommet. La distances et la dureté des spéciales chronométrées peut varier énormément sur une même épreuve. L’enduro étant une discipline globale où les riders doivent faire preuve d’aptitudes et de compétences multiples.
En quoi l’enduro et la DH sont-elles des disciplines similaires ?
Les spéciales chronométrées que l’on retrouve en enduro ont souvent l’apparence de pistes de Coupe du Monde de DH, en particulier des anciens tracés typés "pistes naturelles" (contrairement aux descentes actuelles de Coupe du Monde, plutôt typées "Bike Park"). Résultat : les spéciales enduro restent très techniques en utilisant le terrain offert naturellement par les montagnes.
Dans les deux disciplines, les concurrents sont séparés par le chronomètre. Les marges sont la plupart du temps très serrées. Même après des temps de course qui dépassent 60 minutes, les riders sont souvent séparés par quelques secondes. En 2017, Sam Hill a ainsi battu Martin Maes sur l’épreuve américaine des Enduro World Series par 3’84’’ secondes seulement. Le tout après 46 minutes de course !
Enfin, la nature des courses de DH et d’enduro est très similaire. Une pression élevée, un pilotage sans erreur requis en permanence de la part des pilotes et une recherche constante de la limite sans jamais la dépasser. Un équilibre précaire qu’il faut savoir gérer sur une descente complète (ou plusieurs pour l’enduro). Les meilleurs y parviennent en faisant preuve d’un contrôle, d’un calme et d’une maîtrise qui inspirent bien souvent les amateurs que nous sommes.
Quelles sont les principales différences entre un vélo de descente et d’enduro?
1. Les vélos
Si un vélo de DH est souvent considéré comme l’équivalent d’une Formule 1 pour l’automobile (considérablement modifié par rapport au vélo que vous pourriez trouver dans le commerce), un enduro est lui plutôt similaire à celui commercialisé auprès du grand public. Contrairement à un DH, un enduro est capable de grimper et de descendre et de s’adapter à tous les types de terrains. En DH, les mécaniciens des équipes de Coupe du Monde peuvent changer les pièces du vélo à chaque épreuve. Certains n’hésitant d’ailleurs pas à monter des pneus neufs plusieurs fois par jour.
En enduro, le vélo doit durer l’intégralité d’une épreuve avec les mêmes roues, les même suspensions et le même cadre. Autant dire qu’une robustesse à toute épreuve est nécessaire pour cette discipline.
2. Le format de course
Sur une descente de DH, les riders recherchent la perfection des trajectoires. Après avoir roulé la piste à maintes reprises lors des entraînements, le défi consiste à réaliser un run parfait sur une piste que les pilotes connaissent sur le bout des doigts.
Pour les concurrents des courses enduro, une simple reconnaissance de la piste est autorisée un jour avant l’épreuve. Les pilotes peuvent parcourir le tracé des spéciales (une épreuve peut en compter jusqu’à six en un week-end de course) et doivent ensuite enregistrer un maximum d’informations sur ce passage unique avant d’emprunter à nouveau les spéciales en course. En compétition, il faut donc savoir trouver le juste milieu entre les lignes les plus risquées, susceptibles de vous faire gagner un temps précieux, et les lignes moins dangereuses qui vous assureront d’arriver en bas en un seul morceau sans casse. Car le premier objectif est évidemment de terminer toutes les spéciales sans incident mécanique.
3. La durée
Une descente de DH dure généralement entre trois et cinq minutes. Une course d'enduro s’étalera sur deux jours pendant lesquels vous resterez une bonne partie de la journée les fesses sur la selle. Les spéciales enduro durent d’ailleurs pour certaines jusqu’à dix minutes. On vous laisse imaginer l’état des riders à la fin d’une épreuve qui avoisine l’heure de course pendant laquelle la concentration et l’effort sont au maximum. Il faut donc savoir récupérer efficacement entre chaque spéciale et gérer son effort. Qu’il s’agisse d’ailleurs des transitions entre spéciales ou entre plusieurs épreuves sur tout un été.
C’est grâce à son format de course plus accessible et ses caractéristiques plus proches de l’aventure que l’enduro a réellement décollé ces dernières années. En France, les épreuves sont pléthoriques aujourd’hui, qu’il s’agisse de formats courts sur 2 ou 3 spéciales ou d'épreuves plus prestigieuses étalées sur deux jours.
Envie de vous mesurer aux champions Loïc Bruni et Myriam Nicole ? Alors n’hésitez pas à vous inscrire à Red Bull Campo, organisé à Mandelieu-la-Napoule le 2 octobre prochain. Le principe ? Une descente, 250 riders et un objectif simple : se faire rattraper le plus tard possible par les patrons du VTT français !