Vivre, c’est faire des choix, et écrire aussi. Si les pilotes prometteurs sont nombreux à écumer les pistes de F2, F3 et consorts, nous avons décidé de sélectionner les cinq espoirs qui ont le plus de chances de découvrir la catégorie reine dans les années qui viennent. Voire, pour certains, dès 2021.
Mick Schumacher
Le nom sonne une cloche, comme disent nos amis anglo-saxons, et c’est bien normal. Pourtant, le fils du grand Michael, 21 ans aujourd’hui, ne l’a pas toujours porté. Gamin, pour grandir tranquille et se faire les dents en karting, Mick se fait d’abord appeler Betsch, puis devient vice-champion du monde de la discipline sous le nom de Mick Junior. Puis, passé aux monoplaces en 2015, le jeune prince ne cache plus son sang royal, progresse vite et devient même champion du monde en formule 3 trois ans plus tard.
Aujourd’hui engagé chez Prima Racing, en Formule 2, et membre de la Ferrari Driver Academy, Mick sort d’une saison moyenne et attend toujours sa première victoire cette année. Il sait pourtant qu’il lui faudra un titre, ou presque, pour confirmer les espoirs placés en lui et obtenir un baquet parmi l’élite (et pourquoi pas chez Alfa Romeo ?). S’il veut se faire un prénom – ce dont il est théoriquement capable – il faudra donc répondre à l’appel du destin dès 2020. Ça sonne, Mick.
Théo Pourchaire
Théo Pourchaire est tombé amoureux de la F1 avant de savoir lire. C’était en 2006, à Monaco, et l’enfant de Grasse assistait à son premier Grand Prix. Une révélation. 14 ans plus tard, le français est aux portes du rêve. Après une carrière express – mais belle – en karting, et deux titres en Formule 4 (en France et surtout en Allemagne, où les voitures sont plus rapides), ce fan de Vettel et Hamilton brille aujourd’hui en Formule 3 chez ART Grand Prix, et s’est déjà offert deux victoires sur le Red Bull Ring et en Grande-Bretagne.
L’occasion de rappeler, quand même, que le jeune membre (16 ans) de la Sauber Academy n’a toujours pas de permis de conduire.
Yuki Tsunoda
La dernière fois que nous avons vu un pilote japonais en F1, c’était en 2014. L’homme s’appelait Kobayashi et n’avait pas particulièrement brillé pour sa dernière saison parmi l’élite, chez Caterham. Mais le soleil de l’archipel va forcément se lever de nouveau sur la discipline, et cet astre pourrait bien s’appeler Yuki Tsunoda. Né à Kanagawa, le pilote Carlin a 20 ans et un parcours flash dans les jambes.
Membre de la Red Bull Junior Team et soutenu par Honda, il est passé de la F4 (il est champion du Japon 2018) à la F2 après une toute petite saison en F3. Ce qui n’a pas empêché Helmut Marko, taulier de Red Bull, d’estimer qu’il pouvait faire un top 4 au général. Avant de faire le grand saut chez AlphaTauri ? Peut-être. Après tout, le jeune pilote a signé une première pôle en juillet dernier sur le Red Bull Ring, dès sa deuxième course. Il était là, le Yuki.
Jüri Vips
L’autre grand espoir du Red Bull Junior Team a 19 ans, est né à Tallinn et s’est d’abord illustré dans l’émission Estonia Got Talent, qu’il a remportée grâce à des skills d’un autre monde en calcul mental. Mais parce qu’il est apparemment tout aussi bon dans un baquet, le champion d’Allemagne de Formule 4 2017 a ensuite enchainé deux quatrièmes places en F3 (une en Europe, l’autre dans le championnat FIA) avant d’être expédié en Super Formula japonaise. Un championnat ultra-compétitif qui n’a toujours pas débuté cette année (la reprise devrait se faire le 30 août).
Engagé en Formula Regional European en attendant, Vips rêve de marcher dans les pas de Pierre Gasly, également passé par là, et de ne surtout pas imiter Dan Ticktum et Pato O’Ward, d’autres alumni du team décevants dans l’archipel. A-t-il la pression ? Oui et non : « Je me fous de qui est dans le programme Junior avec moi. Les attentes du Dr Helmut Marko sont surtout une source de motivation supplémentaire. » Prends ça, la charge mentale.
Robert Shwartzman
Membre de l’académie Ferrari et Prema en Formule 2 aux côtés de Mick Schumacher, ce pilote Russe âgé de vingt petites années ne fera aucune fleur au fils du Kaiser. Et tant pis s’il est le fils d’un propriétaire d'une chaîne de fleuristes à Saint-Pétersbourg. Champion en Formule 3 l’année dernière après de belles années en F4, en Formule Renault et en Toyota Racing Series (champion 2018), Shwartzman est déjà leader du championnat de F2 et a remporté deux courses. Gageons donc qu’il ne tardera pas à découvrir l’élite, et que Boris Rotenberg, fondateur d’SMP Racing et principal soutien financier de Robert, s’en assurera.
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